L'ARTISTE

   

  

Dans son atelier à Mulhouse Francine Clerc donne un dernier coup de pinceau à l’une de ses toiles. La prochaine exposition approche, c’est pour dimanche..

  

Pendant ces expositions, l’on pourra prendre cette distance spatiale d’avec ses œuvres, distance nécessaire à leur juste appréciation. Or, à Mulhouse, la configuration du local qui lui sert d’atelier, ne permet guère ce recul. On aura compris: Francine Clerc ne fait pas dans la miniature, mais adopte des formats moyens, voire grands, pour transposer sur la toile les deux sujets qu’elle préfère. « Je navigue constamment entre les personnages et les paysages. »  

    

Ce qui capte immédiatement l’attention de l’observateur, ce sont ses couleurs, le plus souvent franches, arrangées en des compositions riches en contrastes, ses jeux de lumière et d’ombre qui confèrent à ses portraits une forte expressivité. Et cela grâce aussi à cette force de trait plutôt étonnante qui ne souffre d’aucune justification : « Cela plait ou cela ne plait pas. Je peins pour mon plaisir et non pour faire du commerce. » Ses visages sortis de l’ombre ou piégés dans l’obscurité ne sont pas sans refléter l’intensité dramatique que l’on retrouve chez certains peintres russes du siècle dernier.

 

Si l’on retrouve la puissance de son trait dans ses paysages» ceux-ci renouent plutôt avec l’impressionnisme. « J’ai une grande prédilection pour î’eau, ses mouvements, ses reflets. » Et elle les rend à merveille.

  
Pour obtenir ses effets de contraste, Francine Clerc prépare les fonds et les esquisses à l’acrylique. pour casser la forme elle applique des pigments avec des rajouts de craie pour pour augmenter les effets structurels de la surface. puis elle fini avec des glacis et des empâtements à l'huile.

   

« J’ai toujours aimé le dessin », souligne cette Mulhousienne née dans la cité du Bollwerk, « Dès que mes enfants étalent devenus plus ou moins autonomes, j’ai retrouvé cette passion. La technique de la peinture, je l’ai acquise à f’atelier de Jacqueline Zimmermann qui ne nous a jamais rien imposés quant aux genres et aux styles ».

  

Dès 1996. Francine Clerc participe à des expositions dans la région mulhousienne, avant d’accrocher ses toiles à Paris, Thann, Clairac, Bourges, Lyon, Dijon, ou encore en Suisse et en Allemagne, Depuis ses premières expositions collectives puis personnelles, elle rafle les distinctions : médaille d’or au Salon international de l’Académie européenne des arts. Médaille d’or au Salon international de Bourges, une autre ainsi qu’un Grand prix international à Dijon, premiers prix à Mulhouse. Clairac, Wittelsheim, Saint-Louis.., Toutes ces distinctions et sollicitations ne lui sont guère montées à la tête et ne l’empêchent pas de rester fidèle à un salon « de taille humaine » celui d’Ottmarsheim. Particulièrement convivial grâce à son intimité... •

 

 


D'après l'article de D.J.

L’Alsace Février 2004